samedi 29 mars 2014

Ecrire un monde pour vivre



La coupine Vestrit a posé une question: pourquoi écrire ? Bien entendu, elle y a répondu, puis Hatsh a livré son sentiment. C'est donc à mon tour.

Pourquoi j'écris. Un homme a répondu à la question avant moi, Pierre Bottero, et jamais je n'ai trouvé de meilleure réponse.
"Enfant, je rêvais d'étourdissantes aventures fourmillantes de dangers mais je n'arrivais pas à trouver la porte d'entrée vers un monde parallèle! J'ai fini par me convaincre qu'elle n'existait pas. J'ai grandi, vieilli, et je me suis contenté d'un monde classique... jusqu'au jour où j'ai commencé à écrire des romans. Un parfum d'aventure s'est alors glissé dans ma vie. De drôles de couleurs, d'étonnantes créatures, des villes étrangères...
J'avais trouvé la porte."

Ça résume parfaitement mon sentiment. Petite, je ne rêvais pas de devenir un écrivain célèbre, je ne savais même pas qu'un écrivain pouvait être célèbre. Je ne rêvais pas de gloire, ni de paillettes, je ne désirais pas écrire, je voulais juste rentrer dans un livre. Devenir la nouvelle Alice, partir sur le Joly Roger, visiter Neverland... les livres me sortaient d'un ennuie mortelle, d'une routine où rien ne finissait bien pour moi, où le prince charmant n'existait pas, où la magie était absente.

En grandissant, je n'ai jamais perdu cet envie de "rêver", sauf que la réalité devenait de plus en plus présente. Je devais faire face à mes choix, bons ou mauvais, assumer les conséquences de mes actes, et la magie n'avait plus sa place dans mon quotidien.

Quand je suis tombée sur cette citation de Bottero. Ça était comme un électro choc. Je me suis rappelée tout ce que j'avais perdu, tout mes amis en papiers, et je m'en suis voulue.

J'ai alors pris un crayon, un cahier et j'ai commencé à recouvrir des pages de mon écriture ronde et pâteuse ( ;) ). Au diable les fautes de grammaire, de conjugaison et d'orthographe, je pouvais enfin retourner dans mon monde. Ma tête bourdonnée d'idées plus ou moins innovantes, mes mains frétillaient d'excitation, mon coeur se gonflait du mystère qui s'offrait à moi.

Et puis vint l'orgueil.
Et si ce que j'écrivais était bien? Et si, la magie de mes histoires sortait des pages pour m'atteindre? Le fantastique a le vent en poupe de nos jours, Harry Potter, Edward, sans parler de la fantasy remis au goût du jour par la trilogie du Seigneur des Anneaux adaptée au grand écran... (vous l'avez compris, je parle d'il y a quelques années maintenant ^^ ). Et les séries SF n'ont jamais été aussi nombreuses.
Alors, j'ai soumis mon texte à quelques lecteurs, par morceau ou en entier... Bon faut bien l'avouer, la magie dans notre monde, il faut lui donner un coup de main. Après tout, les fantasticovores vous le diront, la magie a un coût, elle demande autant d'énergie qu'elle en donne.

Adieu orgueil, bonjour patience...

Aujourd'hui, je ne suis plus totalement dans le monde classique, mais je ne suis pas complètement dans le monde du rêve (il faut bien manger ^^ ), mais je ne me bats plus pour respirer, je ne suis plus triste de n'avoir jamais fait le tour du monde, parce que quelque part, j'ai déjà fait cent fois le tour de l'univers.

7 commentaires:

  1. Très chouette article, avec une très jolie et poétique conclusion ! Coupine de rêve ! <3
    Ne t'en fais pas pour les fautes, on est là pour leur faire la peau en BL \o/
    Et tes histoires sont passionnantes, moi en tous cas tu me fais rêver sur ton blog et sur ton challenge et dans tes nouvelles.
    Alors amour, patience et chocolat !

    RépondreSupprimer
  2. Tu as oublié les massages, ne jamais oublier les massages XD

    RépondreSupprimer
  3. Très chouette article ! J'aime bien la dualité du monde classique et mon du rêve. Je m'y retrouve beaucoup aussi !

    RépondreSupprimer
  4. "Aujourd'hui, je ne suis plus totalement dans le monde classique, mais je ne suis pas complètement dans le monde du rêve (il faut bien manger ^^ ), mais je ne me bats plus pour respirer, je ne suis plus triste de n'avoir jamais fait le tour du monde, parce que quelque part, j'ai déjà fait cent fois le tour de l’univers. »

    Une conclusion toute en poésie… Bravo ! ;)

    RépondreSupprimer

La chambre