lundi 17 mars 2014

L'Ombre des Hommes #04


Hier, c'était Dimanche, et comme il me faut un jour dans la semaine pour flemmarder, pourquoi pas le dimanche ^^ 
Donc il n'y a pas eu d'extrait. Je me rattrape aujourd'hui avec une chasse au mammouth :P

Chapitre 4 : Un départ repoussé

La lassitude et l’impuissance s’empara de Dodroi. Rien dans la mémoire transmise par son prédécesseur ne l’avait préparé à une telle violence. L’Omsage regrettait encore de n’avoir pu être présent lors de la Grande-Chasse. Il avait préféré rester près d’une femme qui se plaignait d’étranges images d’endormi. En temps normal il ne se serait pas inquiété, mais l’attitude de Corbo l’avait remué, et il avait peur d’une maladie inconnue.
Le conteur se prit la tête dans les mains, les yeux fixés sur le flot ininterrompu de la Hurlante. Ses pensées ressemblaient au cahot de l’eau : violentes et écumeuses. Il ne comprenait pas comment un fils de Marcheur avait pu sombrer dans une telle folie. Il avait tué une Ancienne, vieille femme sans défense, avait blessé le maître à chasser, le malheureux n’avait pas survécu. La morsure s’était infectée et la fièvre avait eut raison des forces du brave. Quatre hommes n’avaient pas suffit à maintenir le furibond en place. Ourca l’avait assommé plusieurs fois, mais il se réveillait à chaque fois encore plus ivre de rage, comme si son sommeil le transformait en bête assoiffée de sang.  Le soir même, on l’avait solidement ligoté. Au levé du Brûlant, les liens gisaient à terre, il avait réussi à les arracher. Les femmes l’avaient retrouvé près de la Hurlante. Le bruit assourdissant de la rivière n’avait pas réussit à masquer leur cris d’horreur. Le monstre avait arraché un enfant de sa couche, sans réveiller personne, il l’avait étouffé, éventré, éviscéré et se repaissait de ses entrailles. Depuis, trois chasseurs se relayaient pour le garder. Durant trois jours, la tension dans le camp était palpable, et puis tout s’arrêta. Alors que le Brûlant étirait ses bras orangés sur l’horizon, Corbo avait ouvert les yeux. Son attitude n’était plus la-même. Il ne se souvenait plus de ses cruels méfaits. Il divaguait à propos d’une ombre monstrueuse dans une caverne. De peur que sa démence ne le reprît, la surveillance de ses gardiens ne se relâcha pas. On ne lui accorda qu’une couche et des fruits. Seul Cortig venait le voir, les autres Marcheurs préférant oublier jusqu’à son existence. Malheureusement, il ne pouvait en être ainsi indéfiniment.
Alors que la Blanche dressait sa couronne vers les dernières lueurs du jour, le paten des femmes fut réveillé par des lamentations quasi inhumaines. Toutes se mirent à hurler les unes après les autres, ranimant la blessure à peine cicatrisée du clan. L’Omsage accourut et rendit son repas en découvrant la scène. La femme des mauvais songes venait d’être prise, à son tour, de folie


Bon, l'extrait est plus court que d'habitude, mais la scène qui suit est assez gore, à ne pas mettre entre toute les mains, donc je vous laisse comme ça NiarkNiarkNiark

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La chambre