Et c'est parti pour un nouvel extrait ;) :
« Corbo ? »
Ce dernier n’avait plus ouvert la
bouche peu de temps après qu’on lui ait rappelé ses massacres. Les seules
paroles audibles qui parvinrent à traverser ses lèvres étaient dénuées de
cohérence.
Le conteur s’accroupit devant lui. Il
posa une main sur la tête du jeune chasseur et le força à lever la tête.
« Comment va ton corps Corbo ? »
insista l’Omsage.
Corbo poussa un grognement à peine
humain avant de se dégager d’un coup de tête. Dodroi se releva peiné.
« Je vous repose la question, où
était votre esprit ? leur demanda-t-il. Avez-vous vu quelque chose ? »
La femme ricana, Herbe regretta de ne
pouvoir l’aider et Corbo ne décrocha pas un mot. Dodroi tourna les talons.
Lorsqu’il ouvrit la porte en peau, un cri le fit se retourner. Corbo était
debout. De ses mains liées, il pointa un coin sombre de la pièce.
« Elle est là, Elle est là,
hurlait-il paniqué.
Dodroi bondit près de lui :
« Qui est là. Corbo, qui est
là ?
— L’Ombre est là ! »
L’Omsage laissa ses bras tomber. L’état
du jeune chasseur ne s’arrangeait pas, maintenant il avait peur des ombres. Il
prit le jeune homme par les épaules est tenta de le rassurer. Il ne
reconnaissait plus le chasseur têtu qui désirait la reconnaissance de ses pairs.
A présent il était redevenu un petit garçon terrorisé par la nuit.
Dodroi appela le chasseur de garde et
lui demanda une torche.
« Tu vois » dit-il en
plantant la torche dans le sol, à bonne distance des malades. « Le feu
chassera tes peurs.
— Oh Omsage, ne me laisse pas ici,
l’Ombre est partout. »
Dodroi tapota amicalement l’épaule de Corbo.
Le pauvre délirait complètement. Malheureusement il ne pouvait rien pour lui,
la mémoire des Marcheurs n’avait rien pour le soulager.
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