jeudi 31 octobre 2013

La Nano nouveau est arrivé


Petit rappel, le nanowrimo est une idée farfelue qui a germé dans la tête de... j'en sais rien en fait, sûrement un Américain, y a qu'eux d'assez tordue pour inventer un truc pareil... dixit celle qui tente le coup pour la deuxième année ^^
Alors, en quoi ça consiste exactement: c'est simple pendant un mois, novembre en l’occurrence, les auteurs amateurs de tout genre et du monde entier, se réunissent sur un forum pour écrire 50 000 mots. Bon, 50 000 mots ça représente quoi exactement? Et bien sachant que l'Ombre des Hommes contient actuellement 67 266 mots, ce qui représente 154 pages word, donc 50 000 mots équivaux à un petit roman.
Donc on doit écrire environ 1600 mots par jour, en sachant qu'en temps normal je me contente de 500 ^^

Cette année, ça ne sera pas mon but, je vais me contenter de finir mon challenge 2013, donc environ 20 000 mots, à vue de nez. Mais si j'ai encore le courage après, je continuerai en terminant mon syno de travail pour Hansel et Gretel, mon challenge 2014, et en commençant les correction de l'Ombre.

Mais en attendant, un extrait de l'Ombre:
Ses paupières refusaient de s’ouvrir. Quelle importance ? Il n’avait pas envi de se réveiller, de se lever. Il en avait assez de se battre. Il n’aurait jamais dû se porter volontaire, sa place se trouvait près de Yellih, pas ici. Yellih…
            « Lève-toi ! Reviens-moi ! »
Sa voix ressemblait au chant des oiseaux. Elle était pareille à la caresse du vent. Le cœur du pisteur se gonfla d’amour. Des images du passé lui revinrent, le sourire de Yellih, leurs ébats dans les vallées herbeuses, leurs rires mêlés, leurs doigts enlacés, les couchés de sunia partagés. Non, vraiment il ne voulait pas revenir dans cette réalité froide où la menace collait à ses pas.
            « Debout ! Pritah je t’en pris lève-toi ! »
Non, il ne voulait pas.
            « Ne reste pas là ! Réveille-toi ! »
Pourquoi ? Il était si bien dans les bras de Yellih.
            « Arrête ça tout de suite, lève-toi ! Maintenant ! »
Une eau glacée inonda sa bouche, obstrua son nez et filtra sous ses paupières. Le liquide lui glissa dans le cou, le tirant une bonne fois pour toute de son sommeil.
            « Toi enfin ouvert yeux, gronda la voix du Kring. Toi fait peur à moi. Moi penser que toi parti pour pays lointain.
            — Qu’est-ce que tu as fait ? s’énerva Pritah en essuyant son visage ruisselant.
            — Toi dormir. Moi réveiller toi.
            — Comment ? »
Pour toute réponse, le Kring désigna son outre d’eau.
            « Où as-tu trouvé ça ?
            — Ruisseau là-bas. »
Le pisteur pesta avant de s’arrêter brusquement. La mémoire lui revenait peu à peu.
            « L’Ombre ? Où est-elle ?
            — Ombre ?
            — Oui, la créature noire, le monstre. »
L’homme rumina quelques battements d’ailes dans son langage barbare, avant de se redresser, la mine sombre.
            « Elle s’attaquer à bête, dents longues… Avoir couru avec toi sur dos, chance d’être là. »
            Pritah ne put qu’acquiescer. Il avait échappé à l’Ombre, mais pour combien de temps encore ? Une boule amère se coinça dans sa gorge. Elle était visible, depuis quand ? Avant elle ne se matérialisait que dans les images d’endormis, depuis quand s’en était-elle échappée ? Il n’eut pas le temps de se torturer plus l’esprit, que le Kring le secoua en le pressant de se lever.
            « Elle peut revenir. Nous partir, vite et loin ! »
            Pritah hocha la tête en signe d’assentiment. Ses jambes engourdies ne le portèrent qu’avec peine. Il titubait, se raccrochait aux arbres qui lui barrer le passage. Son ami le soutenait le plus possible, malheureusement le Kring était épuisé. Ils se traînèrent comme ça jusqu’au coucher du sunia. Ils trouvèrent un arbre aux branches assez basses pour se fabriquer un abri. Tant bien que mal, ils rassemblèrent branches et mousse pour garnir les racines et s’en faire une couche moelleuse. Serrés l’un contre l’autre, la fourrure de Pritah sur eux, ils s’endormirent.
            Une caverne, plus petite que celle du Kring, plus sombre. Pritah avança. Devant l’entrée, il attendit que ses yeux se fassent à l’obscurité. Un mur lisse, éclairée pas une lueur indéfinissable. Pritah fit un pas en avant, puis un autre, et encore un autre, à mesure qu’il se rapprochait, son ombre se dessinait. Lorsqu’elle fut à peu près de la même taille que lui, il s’arrêta. Une douleur glacée lui tenailla l’estomac, ses pupilles s’écarquillèrent quand l’ombre au-dessus de sa tête s’élargie pour former deux bras aux doigts griffus. Pritah sentit les muscles de son visage se contactaient. Un long hurlement s’échappa de sa gorge lorsqu’une tête poussa entre les bras et que deux pupilles enflammées.
« Pourquoi as-tu peur ? Je ne te ferai pas de mal, ni à toi, ni à ta compagne ! »
La voix avait des accents meurtriers qui contredisaient ses paroles.
« Dis moi ce que tu veux et je ferai de sorte que tu l’ais. »
— Rien, coassa Pritah. Je ne veux rien ! »
Ce qui était faux. Il souhaitait rentrer chez lui, retrouver Moëlhi, mais il ne voulait rien devoir à la bête. Il ne devait pas céder à la tentation, il ne devait pas ramener l’Ombre avec lui. Il s’était proposé comme Buerhi pour la combattre, pas pour l’aider à prendre le dessus sur son clan.
« Pourquoi tant de crainte ? Tu n’es pas aussi important que tu le penses, je n’ai pas besoin de toi pour vous soumettre à mon pouvoir !
— Alors que fais-tu ici ?
— Je te l’ai dit, je veux t’aider. Je veux que tu réalises ton souhait pour que le mien se concrétise.
— Le tien ? »
Pritah ne se rendait pas compte que le monstre l’enveloppait de ses griffes, qu’il ne regardait plus l’ombre sur le mur mais que l’Ombre se penchait face à lui, la tête en bas. Le pisteur était absorbé par les deux pupilles flamboyantes pour remarquer que la bête l’avait déjà sous son emprise.
« De quoi peut rêver un être comme moi ? Peut-être ce qui m’échappe, un corps…
— Mais je t’ai vu !
— Rien d’autre qu’une fumée noire, je veux un corps. Le tiens.
— Jamais ! »
Il cria le mot. Il ne pouvait pas, c’était une évidence, pourtant il n’était plus sûr de rien. Ses yeux l’envoutaient. Il allait céder, il le savait. L’Ombre sourit, enfin, Pritah prit le trait lumineux sous le regard flamboyant pour un sourire. La bête se pencha sur lui et l’ombre se transforma en un filet de fumée qui s’insinua dans les orifices faciaux du pisteur. Ce dernier ne pouvait plus bouger, sa révulsion, son dégoût, rien ne pouvait le sortir de sa transe. Il céda. Les larmes coulèrent sur ses joues. Il avait échoué.

            Quand le Kring se réveilla, Pritah était déjà debout, le regard fixait sur son ami. Quelque chose clochait, mais l’ancien chef n’aurait su dire quoi. Le pisteur ne décrocha pas un mot lorsqu’il se leva et alluma un feu.
« Toi quoi faire ? s’inquiéta-t-il. Feu attirait monstre.
— Ne t’en fais pas, elle ne nous fera pas de mal. »
            Le kring haussa un de ses sourcils broussailleux. Il ne connaissait pas Pritah depuis longtemps, mais il avait appris que le pisteur n’était pas un homme très vaillant malgré ces exploits contre le Komming. Cette audace soudaine ne lui ressemblait pas.
« Nous partir très vite.
            — Non, nous avons le temps. Il ne nous reste que deux sunia de marche.
            — Comment toi savoir ? Hier toi perdu !
            — Je m’en souviens aujourd’hui. »
L’ancien chef n’insista pas. Il était possible que la mémoire soit revenue à son ami pendant la nuit, pourtant un doute continuait de le tirailler.
            Plus tard, alors qu’ils marchaient au milieu des arbres, que leurs pas faisaient crisser les feuilles humides sur le sol, le Kring s’arrêta net. Son ouïe, toujours à l’affut, le prévint d’un danger. En effet, un peu plus loin devant eux, caché dans un fourré, une paire d’yeux les épiaient. Le Kring saisit sa lance et intima Pritah de faire de même avec son propulseur, mais celui-ci continua à avancer, insouciant. C’est alors qu’un Dents-longues surgit en rugissant. Il bondit sur le pisteur, toutes griffes dehors. Pritah ne fit pas un geste, n’esquissa même pas une onde de surprise, au contraire. Un sourire glacial le transfigurait. Il ne se débattit pas quand la bête le renversa, ce fut à peine s’il leva les bras. Et au moment où le fauve allait lui enfoncer ses dents dans la gorge, il fit marche arrière. Eberlué, le Kring fut saisi par la scène. La bête faisait marche arrière comme apeuré. Il cracha même le peu de sang de l’égratignure qu’il avait causé à Pritah. Le Dents-longues regarda une dernière fois le Kring avec un air affamé avant de faire demi-tour et de se sauver, loin du pisteur.
            « Quoi passer ?
            — Je ne sais pas, affirma le pisteur avec un air faussement surpris. Il a du sentir quelque chose qui ne lui plaisait pas. Ou alors je n’étais pas à son goût. »
Le Kring fit deux pas en arrière. La peur pouvait se lire sous ses traits grossiers. Ses mains transpiraient sur le manche de sa lance. Il avait peur, pour la première fois de sa vie il avait peur d’un autre homme. Il l’avait pris pour son ami. Il s’était mis son clan à dos par compassion, par amitié, par amour. Et voilà qu’il le voyait pour la première fois. Pritah n’était plus le petit chasseur trapu, malaisé dans le corps à corps mais tenace et à l’esprit vif. Il était à présent une chose répugnante qui faisait froid dans le dos.
« Qui toi être ?
            — Voyons, c’est moi, ton Komming ! »
L’ancien chef secoua la tête vigoureusement. Non, il ne l’était pas. Il ne l’était plus. D’ailleurs lui-même n’était plus le Kring. Il n’avait plus de clan à diriger. Quel était son nom ? Il ne s’en souvenait plus. Il était un Unkown. Un errant. Qu’importe comment il s’appelait, il restait le même un homme fort qui n’a peur de rien. Fort de cette idée, l’ancien Kring se redressa. Il toisa son ancien ami et se mit à rire.
            « Toi croire faire peur à moi ? Moi Kring, moi le plus fort. Toi le sais.
            — Tu n’es qu’une brute sans nom et sans clan, ricana Pritah.
            — Toi pas savoir, toi pas être ami.
            — Vraiment ? Et d’après toi qui suis-je ? »
Le Kring marqua un temps d’arrêt. Et s’il ne s’agissait pas de Pritah. S’il n’était plus lui-même ? Une lumière se fit dans l’esprit de l’ancien chef. Durant leur fuite face au monstre, il avait perdu son ami de vue. Il l’avait retrouvé inconscient. Était-il possible que l’Ombre se soit emparé de lui ? Qu’avait dit Pritah en arrivant dans son clan ? Qu’il cherchait une arme, pour tuer l’esprit mauvais dans les hommes. Un remède à une maladie qui arrivait pendant le sommeil. Le chagrin envahit le Kring. Son ami était atteint et il n’avait pas la science pour le guérir.
« Que vas-tu faire ? Me tuer ? Tu ne sais pas où tu vas. Tu ne sais pas quoi faire ! Alors quoi ? Tu vas me garder ? »
Bien, l’Ombre savait qu’elle ne pourrait avoir le dessus sur lui. Le Kring se calma. Le ligoter était une possibilité. Trouver un remède, une plante qui pourrait chasser le mal. Voilà ce qu’il devait faire.
            Il visa l’épaule de son ami. La lance fila, se courbant sous le vent, elle n’atteint jamais sa cible. Pritah l’arrêta d’un geste vif. Mais le Kring profita de la seconde où l’attention du monstre se concentrait sur la trajectoire du projectile, pour se jeter sur lui. Il le plaqua au sol, lui assena un coup de poing dans l’oreille pour lui faire perdre ses repaires. Il continua à le frapper jusqu’à ce que son ami sombre dans l’inconscience. Le Kring était en sueur. La bête ne s’était pas laisser faire. Il s’était acharné de longues minutes, au point que le visage de Pritah ne ressemblait plus qu’à une bouillie de chaire. Le Kring se laissa allait, il s’écroula sur le sol, la respiration saccadée et bruyante.
            Que devait-il faire maintenant ? Attacher Pritah, ou qu’importe la chose qu’il était devenu. Le ciel au-dessus de lui l’éblouissait. Le brûlant frappé fort en cette matinée de feuilles mortes. Une douce brise remuait les cimes des arbres, enveloppant l’homme des cavernes dans une danse hypnotique. La fureur retombée, une fatigue le submergea soudainement. Dans un dernier effort, il se pencha sur son ancien ami, vérifia qu’il était toujours vivant, avant de lui ligoter les mains avec une liane souple et résistante. Puis, rassuré, il ferma les yeux. 

Cinder

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Titre: Cinder

Auteur: Marissa Meyer
Tome 1 des Chroniques Lunaires

Edition: Pocket Junior

Quatrième de couverture:
Humains et androïdes cohabitent tant bien que mal dans la ville de New Beijing.
Une terrible épidémie ravage la population.
Depuis l'Espace, un peuple sans pitié attend son heure...
Personne n'imagine que le salut de la planète Terre repose sur Cinder, brimée par son horrible belle- mère. Car la jeune-fille, simple mécanicienne mi-humaine, mi-cyborg, détient sans le savoir un secret incroyable, un secret pour lequel certains seraient prêts à tuer...
« Dans ce passionnant mélange de conte de fées et de science-fiction, Marissa Meyer fait se rencontrer Cendrillon et Star Wars !! »

à choisir si on aime:
- Un futur dérangeant
- Les complots politiques
- La romance
- Et bien sûr, les Contes de Fée

à éviter si on cherche:
- Du merveilleux
- De la vraie magie (ici tout s'explique par la science)
- Une intrigue tarabiscotée

L'avis du critique:

Cendrillon... en cyborg... fallait oser! Pari réussi.

J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à suivre les mésaventures de cette nouvelle Cendrillon. La pauvre petite orpheline a survécu à un accident d'hover (sorte de voiture), a été recueilli par un homme qui meurt de la lectumose, et reste donc sous la tutelle de sa belle-mère qui ne peut pas l'encadrer parce que la malheureuse est une cyborg. Bien sûr elle rencontre un prince, tombe amoureuse, et ... Stop, je vais pas trop vous en dire non plus.

Oui, parce que malgré qu'il s'agit d'un remake d'un conte hyper supra connu, il ne reste pas moins surprenant.

Le contexte est immersif, imaginez: une Terre ravagée par une guerre mondiale, qui s'est reconstruite grâce à des alliances. Une Terre où la technologie est nettement supérieur à celle d'aujourd'hui, où les hommes survivent à de grave accident grâce à des membres cybernétiques, mais en contrepartie, ils sont considérés comme des monstres par les autres.
Imaginez ce monde, puis rajoutez-y une pandémie incurable, un peuple expatrié sur la lune capable d'influencer sur l'esprit des Terriens gouverné par une Reine usurpatrice et sanguinaire. Mélangez tout ça, saupoudrez avec la légende d'une princesse lunaire disparue et un prince beau comme un dieu, secouez le tout et régalez-vous.

Je résume: une maladie, des extraterrestres, des cyborgs, une princesse, un prince, une méchante reine, une méchante belle-mère... il manque juste la marraine la bonne fée et le compte y est :P

Plus sérieusement, le personnage de Cinder est émouvant, sa belle-mère est juste terrifiante de réalisme, le prince est... charmant, et la vilaine reine est à glacer le sang.
Bref, le contexte merveilleux ,les personnages réalistes, l'intrigue simple et l'écriture fluide et prenante.

Voilà, vous m'excuserez du manque de construction de mes phrases, je ne sais pas ce que j'ai ^^

Je vous conseille donc ce livre, pour passer un très bon moment au pays des contes de fée cybernétique.

Le petit plus du livre:
Un petit androïde dont la puce de personnalité est défectueuse.

lundi 28 octobre 2013

Le Poids de son Regard


Titre: Le Poids de son Regard

Auteur: Tim Powers

Edition: Bragelonne

Nombre de pages: 504

Quatrième de couverture: 
1816, Angleterre.
Un soir d’ivresse, à la veille de son mariage, Michael Crawford passe l’anneau au doigt d’une statue... bientôt, d’inquiétants phénomènes se succèdent et, lorsque sa femme est brutalement assassinée dans le lit conjugal, la vie tout entière de Crawford bascule.
Forcé de fuir pour éviter l’étreinte fatale d’une lamie, la muse légendaire qu’il a éveillée sans le savoir, Crawford s’engage dans un périple épique à travers l’Europe, où le surnaturel se mêle à la réalité, la passion à l’horreur. Il croise sur son chemin Byron et Shelley, poètes maudits eux aussi envoûtés par la tentatrice.
Capable d’inspirer les plus beaux vers, celle-ci est aussi d’une jalousie mortelle, et n’hésitera pas à balayer tous les obstacles la séparant de l’homme qu’elle a choisi...

à lire si on cherche:
- De la poésie
- Du sang
- Les voyages
- Une longue réflexion

à éviter si on cherche:
- Une lecture fluide
- Des machines complexes
- Des personnages simples

L'avis du critique:
Le speech m'a fascinée. A près une hésitation (parce que le prix du livre est quand même assez rebutant, malgré la magnifique couverture d'Anne-Claire Payet), j'ai craqué. Par la suite, on m'a fait remarquer la similitude avec la nouvelle de Mérimée "La Vénus d'Ille". Je ne connaissais pas, c'est donc en parfaite ignorante que j'ai commencé ma lecture.
L'histoire commence avec Mickaël Crawford, un précurseur de la chirurgie obstétrique, qui s'en va épouser une écossaise dont il espère les enfants qu'il n'a pas eu de son premier mariage. La veille de ses noces, par un concours de circonstance, il passe l'alliance de sa future épousée au doigt d'une statue qui refuse de la lui rendre...
A partir de là, tout s'enchaîne pour Mickaël: on retrouve sa femme écrasée à ses côtés le lendemain de sa nuit de noce, il perd son annulaire d'une façon étrange, il doit fuir, encore et encore.

Au fur et à mesure de ses voyages, il fera la connaissance des grands noms de l'Angleterre du XIXème siècle: Keats, Shelley, Lord Byron et Marie Shelley (Frankenstein) qui sont tous les victimes directes ou indirectes des Nephelim.
En effet, Tim Powers réunit ici tous les mythes, religion, légende des temps passés et modernes pour leur en donner la même source: les enfants de la Terre. Ainsi nous redécouvrons les Muses sous la forme de vampire, les Graiae sont vraies et elles sont à Pise et sont en fait des colonnes gigantesques. La mythologie grecque et la religion chrétienne sont revisitées, détournées mais avec une précision remarquable. Rien n'est laissé au hasard.

J'ai tout de même un bémol, malgré les personnages fouillés, mis en valeur par des décors européens stupéfiants, malgré l'intrigue qui pousse toujours à en savoir plus, je n'ai pas dévoré ce livre. Ma lecture fut longue et laborieuse. En effet les références géographique, bibliques, mythologiques, culturelles... sont tellement nombreuses que notre esprit, continuellement mis à l'épreuve, a besoin de temps pour tout s'approprier (et je doute que le mien est tout assimilé). Alors oui, je considère ce livre comme une épreuve de force. J'ai pris du plaisir à le lire, mais un plaisir pervers que celui qu'on ressent dans le travail accompli, le plaisir que doit ressentir un alpiniste quand il arrive au sommet de la montagne. Alors non, Le Poids de son Regard n'est pas le mont Everest, ni même le Mont-Blanc, mais je ne suis pas une amatrice de l'escalade non plus ^^

Une dernière chose, Tim Powers est considéré par ses paires comme l'un des précurseurs du mouvement Steampunk. J'espère quand lisant ce livre, certaines se rendront compte qu'il ne suffit pas de mettre un automate dans un roman historique pour faire du Steam. A bon entendeur, salut!! ;)

Le petit plus du livre:
Les véritables vers des poètes cités, joliment mis en miroir à chaque début des chapitres.

dimanche 13 octobre 2013

Les neufs jours de la nouvelle

Un jour, la nouvelle dominera le monde!!


Tel est le credo d'une bande de fous avides d'histoires. Je les avais déjà rencontré durant les 24h de la nouvelle, et les voilà de retour avec un nouveau défi, celui d'écrire le plus de nouvelles possible en 9 jours. 
Pourquoi 9? Pour des questions pratiques il paraît, mais je les soupçonne de faire une offrande à leur animal totem: le chat, qui, comme tout le monde le sait, possède 9 vies. 

Vendredi soir, au douzième coups de minuit, cet bande de doux dingues sont venus me tirer de mon lit pour me faire passer une cérémonie d'initiation. Cette dernière doit rester un secret, personne n'a le droit d'en parler, la seule chose que j'ai le droit de vous divulguer et qu'il est difficile de résister à leur force de persuasion quand on vous appâte avec de nombreux appels à texte qui éveillent votre imagination. 

Me voilà donc, entrain de réfléchir pour une nouvelle nouvelle (j'aime bien dire ça) qui s'inspirerait de George Mendès et une autre qui devrait avoir lieu sous terre... ou alors j'en fais une qui englobe les deux. ^^

Bien entendu je ne pourrai pas tenir 9 jours, il ne faut pas oublier que j'ai un challenge à terminer avant décembre!!

Allez, j'y retourne. A bientôt les loulous

jeudi 10 octobre 2013

Quadruple Assassinat dans la rue de la Morgue


titre: Quadruple Assassinat dans le rue de la Morgue
  Tome 1 Les Nécrophiles Anonymes

Auteur: Cécile Duquenne

Éditeur: Bragelonne (et Voy'el plus récemment en Broché) 

Nombre de pages: 108 (sur liseuse)

Quatrième de couverture:
« Un fossoyeur dans le collimateur ? » L’existence paisible de Népomucène, préposé à la morgue, est bouleversée lorsqu’un tueur en série se met à sévir. Le croque-mort craint fort d’être le prochain sur la liste. Bob, son ami de longue date, un vampire de près de cent cinquante ans, décide aussitôt de mener l’enquête, persuadé que ces meurtres ne sont pas le fait d’un être humain. Népomucène ne quitte pas Bob d’une semelle, inquiet de le voir aller au-devant du danger. Au fil des découvertes, sur la nature de l’assassin comme sur celle de son ami, l’employé des pompes funèbres voit leur relation évoluer… Une mise en bière peu commune.

A lire si vous aimez:
-La dérision
-Les histoires bien ficelées
-Les amours impossibles

A éviter si vous cherchez:
-Les romans à l'eau de rose
-les univers bisounours
-le sérieux et le premier degrés

L'avis du critique:
Un vampire qu'on appelle Bob, un héro ventripotent avec un nom imprononçable, des meurtres et un assassin introuvable. Parce que là est tout le truc de ce livre: je n'ai pas réussi à deviner qui était le coupable! Et si ce n'est pas la première fois, c'est assez rare pour que je le souligne.

Ce livre ne m'a pas transportée, mais il m'a intrigué. Tout le long, j'ai ri. Parfois jaune, parfois de bon cœur. J'ai été attendrie, effrayée, intriguée.
J'ai aimé lire ce roman, j'ai aimé l'univers légèrement glauque (faut tout de même avoir de l'audace pour situer une bonne partie du roman dans une morgue), j'ai aimé le raisonnement, j'ai aimé les clins d’œil, et le ton qui passait si bien du sérieux à l'humour noire.

Que dire de plus sur ce livre? Il y a des vampire, des loups garou, des succubes... mais ce n'est pas de la bit-lit, c'est un thriller, un policier, un héritage de Conan Doyle. Vous ne l'avez pas? Pas grave, il existe en papier ou en numérique, il vous suffit de cliquer pour qu'il arrive chez vous à un prix très abordable. Alors qu'attendez-vous? Le tome 2 vient de sortir, n'attendez pas le 3 ^^

Le petit plus du livre:
Un perroquet déplumé

mardi 8 octobre 2013

La mare c'est quoi?


C'est l'heure pour la première bonne nouvelle du mois. Contre toute attente, j'ai été accepté pour participer à la convention Cocyclics. Alors pour vous, ce nom est une inconnue à double équation, pour moi ce n'est rien de moins qu'un nouveau souffle.
Avant de vous parler de la convention, je vais vous raconter comment j'en suis venue à nager dans les eaux mouvementées de la mare.
Le collectif cocyclics est né en 2006 dans la tête de Syven, une jeune auteur qui voulait créer un groupe de soutien aux jeunes auteurs. Le principe est simple: aider et soutenir les écrivains qui cherchent désespérément à transformer leur cahier de brouillon en roman...
En 2012, moi pauvre petite fille, qui ne trouvait pas l'aide souhaité, qui envoyé son petit texte à des amis qui furent trop gentils pour ne pas me dire clairement que je faisais de la bouse en boîte (entendez par là qu'ils ne répondaient pas ^^). Seule ma didinou me soutenait, me disait où l'histoire pêchait, mais bien que précieux, son avis ne suffisait pas.
Puis un jour, j'ai vu la pub de ce livre:

Je l'ai acheté, parce que franchement, la pub trop belle, le speech trop alléchant... le livre génial. Et en remerciement, à la fin je lis: 
"Les grenouilles de Cocyclics, pour leur présence quotidienne, leur enthousiasme à l'épreuve des doutes, et leurs échanges toujours enrichissantes. Au sein du collectif, j'ai une pensée pour (...) les six premiers bêtas-lecteurs qui se sont penchés sur les fedeylins avec leurs yeux avisés et leurs bienveillances."
Bêta-lecteur??? Cocyclics??? Je vais donc sur le blog de Fedeylins où il y a une interview de Nadia Coste, l'auteur du livre.  Je ne retrouve plus l'article, mais en gros, N.B.Coste (je crois qu'elle désire signer ainsi maintenant) expliquait qu'elle avait écrit Fedeylins mais qu'aucun éditeur n'en voulait. C'est alors qu'elle fit la rencontre de grenouilles fort sympathiques dans le forum intitulé Cocyclics. Que ces grenouilles l'avaient aidée à voir que son roman n'était pas abouti, qu'elle faisait des "erreurs de jeunesse" et elle conseillait à tous jeunes auteurs d'y aller tremper un orteil. Ce que je fis.

Bon, je me présente et tou, je commence à faire des bêtas, et je me décide enfin à poster un extrait. Un extrait qui me plaît, pour savoir où j'en suis exactement. Bon, comment dire, il n'y a pas eu d'éloge, pas de cris de surprise, pas d'ovation, pas de yeux émerveillés... Je ne suis pas J.R.K. Rowling... je n'ai plus qu'à me rhabiller, prendre une bonne douche et me remettre au travail. Un an plus tard, je suis là. J'ai ouvert un blog, j'ai fait d'immenses progrès, j'ai bientôt fini un roman (premier jet que je devrais complètement réécrire, d'ailleurs je crois que je vais en faire une trilogie :s ), trois nouvelles soumises pour quatre AT, une bonne nouvelle d'ici la fin de l'année et je suis remontée à bloc!

Alors Cocyclics, la recette miracle? Non, beaucoup viennent et repartent aussitôt. Beaucoup n'apprécie pas qu'on les corrige, d'autres trouvent les corrections ou soit trop gentilles, ou soit trop rudes. Et pour certain, cette méthode de travail n'est tout simplement pas faite pour eux. Qu'on se le dise, il y a des réfractaires, et je ne suis pas là pour faire l'apologie du forum, je partage simplement mon ressenti. Après tout, on ne peut pas plaire à tout le monde, mais tant qu'on se sent bien sur son nénuphar, pourquoi écouter ce qu'il se passe sur la rive?

Pour en revenir à la convention... elle durait trois jours, j'y étais samedi et dimanche. J'ai passé un agréable après-midi ensoleillé, j'ai revu des copains, j'ai fait la connaissance d'autres, j'ai chanté jusqu'au bout de la nuit, j'ai appris plein de choses, j'en ai compris d'autre. Pour la première fois, j'ai assisté à un atelier Q où on a parlé de Harry Potter et de sa baguette, des recettes de cuisines alléchantes. J'ai enfin appris à jouer aux Loups-Garous, et mangé des lasagnes délicieuses. Bref un super week-end que je devais partager.
Maintenant, je dois finir l'Ombre des Hommes pour que ça soit une année qui fini bien.

PS: pendant que j'écrivais ceci, j'ai posté ma candidature pour devenir Bêta-lecteur sur le forum, c'est-à-dire, des responsabilité en plus, mais plein de texte à découvrir!

A bientôt <3

La chambre