mercredi 3 avril 2013

Le Nano GO GO GO




Alors voilà, j'ai replongé. Bon, faut dire que pour rattraper un retard il n’y a pas mieux comme motivation!
Donc ce mois d'avril sera consacré à l'Ombre des Hommes, je dois écrire 31 000 mots pour combler deux semaines de nouvellite.
Pour l'instant, je suis dans les temps, pas en retard, ni en avance, j'avance en suivant le tableur du Nanowrimo (soit 1000/jour)
ça me fait tout drôle parce que je mettais lancé dans l'aventure de l'Ombre des Hommes avec le Nano 2012, et là je le termine (mais je rêve hein, il ne sera pas fini avant juillet) avec le campNano 2013.

Bon, je reviendrai très vite pour donner plus d'explications et faire part de mes avancées.
Mais sachez qu'aujourd'hui je suis à 29k de mots pour le roman entier, il me reste donc 60k à écrire :s, que si tout ce passe bien, à la fin du nano il m'en restera 30 (YATA)

pour finir, je mets un extrait vite fait de ce que j'ai écrit aujourd'hui ^^, (attention, c'est un peu olé olé ^^)



Le sunia étendait ses doux rayons sur le camp. Une agitation peu habituelle s’était emparée des Travlia depuis le discours de Tisha, leur Guri. Le visage de Yerhin s’illumina à cette pensée. Le Guri !
Tisha resserra sa main autour des doigts de la jeune femme. Elle ne savait pas où il l’emmenait. Il était venu la chercher et avait demandé à être suivi sans poser la moindre question. Ils marchèrent sans s’arrêter jusqu’à atteindre un bosquet isolé. Yerhin avisa un arbre dépourvu de feuille. Ses branches formaient un entrelacs de bras charnus. Ils s’assirent tous deux sur un tapis de mousse humide.
Tisha était impassible, muet. Yerhin se sentit tout à coup intimidée. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle se retrouvait seule avec l’homme. Ils avaient plus d’une fois partagé la même couche. Pourquoi cette soudaine peur ?
« Yerhin, commença-t-il. Ton geste est magnifique, mais j’aimerai autant que tu te rétractes. »
La jeune femme se crispa. Ses lèvres se pincèrent de chagrin.
« Pourquoi ? s’étrangla-t-elle. C’est un grand honneur pour moi de servir ma tribu. Si tu me le refuses…
—Je ne le ferais pas, je voudrais seulement que tu reviennes sur ta parole.
—Pour qui passerai-je aux yeux des autres ? Ils n’auront plus aucun respect pour moi » Sa voix se cassa. « Jamais plus un homme ne me voudra pour compagne. »
Tisha pâlit.
« Et moi ? gémit-il.
—Quoi ?
—Est-ce que je ne compte pas pour toi ? »
Il lui prit son visage entre ses mains, posa ses lèvres délicatement sur celles de la jeune femme. Quand il s’éloigna, Yerhin fut submergée par la douceur du regard de Tisha. Elle se perdit dans ses yeux bruns, noyée par un sentiment nouveau, une terrible douleur de plaisir. L’euphorie la transporta, très vite remplacé par la peur de le perdre.
« Yerhin, murmura-t-il, si tu le veux tu seras ma compagne. Et personne ne pourra jamais dire du mal de la Guriah.
—Mais moi je me ferai honte, rétorqua-t-elle les larmes aux yeux.
—Je ne veux pas que tu partes. Je ne veux pas que l’on soit séparé. »
Ce n’était pas une demande, ni une supplique, mais un constat qui faillit avoir raison de la détermination de la jeune femme.
Ils se connaissaient depuis l’enfance. Plus âgé d’une dizaine de grandes marches, Tisha n’avait jamais prêté réellement attention à Yerhin, ni elle de son côté. Elle l’avait toujours vu derrière le Nari du moment. Puis il avait pris sa place et il était devenu inaccessible. Mais depuis cette première moonia partagée, elle ne s’imaginait plus passer un seul instant ailleurs qu’à ses côtés.
Elle se blottit dans ses bras, caressa son bras recouvert de longs poils noirs. Elle s’amusa à les tortiller autour de son index.
« Je ne veux pas partir non plus, souffla-t-elle, mais comme tu ne peux pas y aller, je dois te remplacer. Ainsi ceux qui resteront sauront que tu ressens le même vide qu’eux. »
Tisha enfouit son visage dans ses cheveux. Ses mains se promenèrent le long du corps de la jeune femme.
Ses mains s’attardèrent sur les formes généreuses de ses hanches. Yerhin répondit à ses caresses par un ronronnement. Les doigts du Guri soulevèrent la peau de bison qui la protégeait du froid. La chaleur significative du désir s’empara du bas ventre de Yerhin. Tisha lui fit face, lui encercla la taille de ses bras élancés. Il la souleva de terre et sans ménagement la cloua à l’arbre endormi. La Guriah sentit la sève couler dans l’arbre. Elle vibra sous chaque pulsation de vie se répandre en lui, nourrissant les bourgeons en sommeil. Yerhin bascula ses hanches au rythme du cœur de l’arbre, s’accordant avec les va-et-vient des branches secouées par le vent. Tisha laissa toute son énergie s’enfuir de son corps pour aller nourrir les espoirs de sa compagne. Il s’écroula sur la jeune femme qui le retint par la taille. Leurs cœurs cognaient à l’unisson dans leurs poitrines, un sourire de ravissement illuminait leurs visages. Leurs bouches se lièrent en une étreinte gourmande. 

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La chambre