Alors voilà, j'ai replongé. Bon, faut dire que pour rattraper un retard il n’y a pas mieux comme motivation!
Donc ce mois d'avril
sera consacré à l'Ombre des Hommes, je dois écrire 31 000 mots pour
combler deux semaines de nouvellite.
Pour l'instant, je
suis dans les temps, pas en retard, ni en avance, j'avance en suivant le
tableur du Nanowrimo (soit 1000/jour)
ça me fait tout
drôle parce que je mettais lancé dans l'aventure de l'Ombre des Hommes avec le
Nano 2012, et là je le termine (mais je rêve hein, il ne sera pas fini avant
juillet) avec le campNano 2013.
Bon, je reviendrai
très vite pour donner plus d'explications et faire part de mes avancées.
Mais sachez
qu'aujourd'hui je suis à 29k de mots pour le roman entier, il me reste donc 60k
à écrire :s, que si tout ce passe bien, à la fin du nano il m'en restera 30 (YATA)
pour finir, je
mets un extrait vite fait de ce que j'ai écrit aujourd'hui ^^, (attention, c'est un peu olé olé ^^)
Le sunia étendait ses doux rayons sur le camp. Une agitation peu
habituelle s’était emparée des Travlia depuis le discours de Tisha, leur Guri.
Le visage de Yerhin s’illumina à cette pensée. Le Guri !
Tisha resserra sa main autour des doigts de la jeune femme. Elle
ne savait pas où il l’emmenait. Il était venu la chercher et avait demandé à
être suivi sans poser la moindre question. Ils marchèrent sans s’arrêter
jusqu’à atteindre un bosquet isolé. Yerhin avisa un arbre dépourvu de feuille.
Ses branches formaient un entrelacs de bras charnus. Ils s’assirent tous deux
sur un tapis de mousse humide.
Tisha était impassible, muet. Yerhin se sentit tout à coup
intimidée. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle se retrouvait seule
avec l’homme. Ils avaient plus d’une fois partagé la même couche. Pourquoi
cette soudaine peur ?
« Yerhin, commença-t-il. Ton geste est magnifique, mais
j’aimerai autant que tu te rétractes. »
La jeune femme se crispa. Ses lèvres se pincèrent de chagrin.
« Pourquoi ? s’étrangla-t-elle. C’est un grand honneur
pour moi de servir ma tribu. Si tu me le refuses…
—Je ne le ferais pas, je voudrais seulement que tu reviennes sur
ta parole.
—Pour qui passerai-je aux yeux des autres ? Ils n’auront plus
aucun respect pour moi » Sa voix se cassa. « Jamais plus un homme ne
me voudra pour compagne. »
Tisha pâlit.
« Et moi ? gémit-il.
—Quoi ?
—Est-ce que je ne compte pas pour toi ? »
Il lui prit son visage entre ses mains, posa ses lèvres
délicatement sur celles de la jeune femme. Quand il s’éloigna, Yerhin fut
submergée par la douceur du regard de Tisha. Elle se perdit dans ses yeux
bruns, noyée par un sentiment nouveau, une terrible douleur de plaisir.
L’euphorie la transporta, très vite remplacé par la peur de le perdre.
« Yerhin, murmura-t-il, si tu le veux tu seras ma compagne.
Et personne ne pourra jamais dire du mal de la Guriah.
—Mais moi je me ferai honte, rétorqua-t-elle les larmes aux yeux.
—Je ne veux pas que tu partes. Je ne veux pas que l’on soit
séparé. »
Ce n’était pas une demande, ni une supplique, mais un constat qui
faillit avoir raison de la détermination de la jeune femme.
Ils se connaissaient depuis l’enfance. Plus âgé d’une dizaine de
grandes marches, Tisha n’avait jamais prêté réellement attention à Yerhin, ni
elle de son côté. Elle l’avait toujours vu derrière le Nari du moment. Puis il
avait pris sa place et il était devenu inaccessible. Mais depuis cette première
moonia partagée, elle ne s’imaginait plus passer un seul instant ailleurs qu’à
ses côtés.
Elle se blottit dans ses bras, caressa son bras recouvert de longs
poils noirs. Elle s’amusa à les tortiller autour de son index.
« Je ne veux pas partir non plus, souffla-t-elle, mais comme
tu ne peux pas y aller, je dois te remplacer. Ainsi ceux qui resteront sauront
que tu ressens le même vide qu’eux. »
Tisha enfouit son visage dans ses cheveux. Ses mains se
promenèrent le long du corps de la jeune femme.
Ses mains s’attardèrent sur les formes généreuses de ses hanches.
Yerhin répondit à ses caresses par un ronronnement. Les doigts du Guri
soulevèrent la peau de bison qui la protégeait du froid. La chaleur
significative du désir s’empara du bas ventre de Yerhin. Tisha lui fit face,
lui encercla la taille de ses bras élancés. Il la souleva de terre et sans
ménagement la cloua à l’arbre endormi. La Guriah sentit la sève couler dans
l’arbre. Elle vibra sous chaque pulsation de vie se répandre en lui,
nourrissant les bourgeons en sommeil. Yerhin bascula ses hanches au rythme du
cœur de l’arbre, s’accordant avec les va-et-vient des branches secouées par le
vent. Tisha laissa toute son énergie s’enfuir de son corps pour aller nourrir
les espoirs de sa compagne. Il s’écroula sur la jeune femme qui le retint par
la taille. Leurs cœurs cognaient à l’unisson dans leurs poitrines, un sourire
de ravissement illuminait leurs visages. Leurs bouches se lièrent en une
étreinte gourmande.
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