dimanche 1 décembre 2013

SFFF


Qu'est-ce que la SFFF?
Textuellement, la SFFF signifie Science-Fiction, Fantastique, Fantasy.
Mais alors qu'est-ce que c'est?
Et plus particulièrement, est-ce que la SFF Française a sa place dans le monde de l'édition?

Depuis quelques temps, il y a une recrudescence de ces genres littéraires, ciné et série... Bien sûr, les interprétations de Georges Lukas, le succès d'Harry Potter, des vampires brillant et des sorcières lunaires n'y sont pas pour rien. Mais on a souvent tendance a oublié qu'avant ces films, il y avait des livres. Des livres plus ou moins vieux.
Alors quand j'entends des journalistes incompétents dirent qu'un gamin qui lit Harry Potter ne lira jamais du Balzac... eux ont oublié que Balzac a aussi écrit du fantastique!!! Hé oui, pour ceux qui ne connaissent pas "Le chef-d'oeuvre inachevé" est une nouvelle/novella fantastique de Balzac qui parle d'un peintre qui réalise la plus belle des oeuvres. Bon, j'avoue, elle peut ne pas être considérée comme fantastique, mais si vous la lisez avec mes yeux, si vous y voyez ce que j'y ai vu...
Tout ça pour dire: la SFFF n'est pas une tare. La SFFF EST (et j'insiste) de la littérature! Autrement, vous reclasserez Georges Orwell, H. G. Wells, Aldous Huxley, Marcel Aymé, J.R.R. Tolkien, Caroll Lewis, J.M. Barrie, Jules Verne, Anderson, Pierre Boulle, les frères Grimm, comme de simples scribouillards...??
Non, bien sûr que non!! Ce sont des auteurs, de GRANDS auteurs, reconnu dans leur temps (ou presque), et glorifié de notre temps... et pourtant ils ont écrit de la SFFF!!!!
Alors pourquoi? POURQUOI ce genre de littérature a perdu ses lettres de noblesse en France?
Vous voulez mon avis? Non? Ba Je vais vous le donner quand même ^^
Les gros éditeurs n'y sont pas pour rien, mais je vais d'abord jeter la pierre sur les lecteurs, sur moi la première...
Il n'y a pas si longtemps, si on me parlait de littérature française, j'aurai pratiquement craché dessus. Mais les français ne savent écrire que de la littérature pompeuse, de la littérature intellectuelle, des romances, de l'introspection.. Oui, en France, on ne considère pas la SFFF comme de la littérature. On dégrine les Stephenie Meyers, on applaudit J.R.K.Rowling parce qu'elle a su plongé nos chers têtes blondes dans un livres de plus de 100 pages, mais ils sont quoi à nos yeux? Rien... Elles ne sont rien. Pour un français, les auteurs américains ne sont qu'un produit marketing... Et bien NON!!!!!!!!!!!
J'ai changé d'avis. La SFFF est de la littérature et les français ne sont pas mauvais dans ce genre, au contraire.
Puis-je vous citer Paul Beorn (dont le livre "Les Derniers Parfaits" est un vrai chef d'Oeuvre), Camille Cadmel est une des plus connue, et je dois avouer que ses livres m'ont passionnée. Il y a aussi Bernard Werber qui a souvent, à travers ses livres, critiqué l'esprit rigide des académiciens à l'esprit rigide qui le jalousaient parce qu'en un livre il a su passionné leur petits enfants alors qu'eux n'avaient jamais réussi tel prodige. Est-ce que je peux citer des petites maisons d'éditions tel que Le Chat Noir, L'édition du Riez, Petit Golem, Griffe d'Encre, Val Sombre, Voy'el, Rivière Blanche (et bien d'autres encore!), qui font la part belle à la SFF française.

Alors pourquoi? (j'ai l'impression de ne pas avoir répondu à la question. Autrement dit, je vais m'étendre encore un peu)
Pourquoi la SFFF est-elle si peu considéré en France?
Parce qu'en France on pète plus haut que notre cul. On pense que l'on vaut mieux que ça. Que les mondes imaginaires n'est pas une forme de réflexion, mais juste un moyen de s'évader. Donc qui ne vaut pas la peine d'un prix Goncourt. A-t-on oublié que si la science-fiction le français Jules Verne n'y est pas pour rien? A-t-on oublié que le premier à insérer de effets spéciaux dans ces films est un français: Georges Méliès (vous savez la lune avec une fusée dans l'oeil) c'est lui qui a inventé Hollywood... à Montreuil...
La SFFF pour un Français... pfff... c'et pour les gamines, voir les gamins... (oui parce que même dans la littérature on fait la différence entre fille et garçon.... mais bon ce n'est pas le sujet... juste MERDE Percy Jackson n'est pas réservé aux mecs!)

Deuxième question: Pourquoi la SFFF française n'a pas autant d'impacte que la SFFF américaine ou anglaise?
Je pense avoir une réponse. D'abord, il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte que les anglo-saxons ont envahi le marché français, que ça soit les resto, la littérature, les films, les ordi... nous voulons être comme eux, tout en restant français. Mais alorsles livres... on devrait être fier d'avoir de bons auteurs. Et bien non, on a honte. Tellement que Sophie Audouin-Mamikonian a dû attendre le succès d'Harry Potter pour voir son 300ème livre publié (si vous ne savez pas, il s'agit de la maman de Tara Duncan). Et a-t-elle était présenté comme un livre original???? Non, bien sûr que non! Elle était la cousine française d'Harry. Du coup je n'ai jamais acheté un de ses livres parce que j'avais peur d'un remake, une fan-fic du monde de Rowling. Maintenant je m'en mords les doigts, parce que des personnes de confiances m'ont affirmé que ça valait le coup de les lire.
J'ai lu des romans/ nouvelles/ séries françaises et je peux vous dire ( ET MERDE, moi qui crachait sur la littérature contemporelle française) que les français n'ont rien à envier aux américains, au contraire. J'ai lu des livres qui m'ont transporté. Je cite: L'Elu de Milnor de Sophie Moulay, L'Arbre-Miroir de Christian Léourier, Les passeurs d'Ombre d'Anne Rossi, L'Aube de la Guerrière de Vanessa Terral, La Pucelle et le Démon de Bénédict Taffin, De l'Autre Côté du Mur d'Agnès Marot, les Nécrophiles Anonymes de Cécile Duquenne, Even Dead Thing feel your Love de  Matthieu Guibé...
Alors pourquoi les américains ont plus de succès? Déjà d'une, les auteurs français doivent se débrouiller seuls. Seuls, ils doivent trouver un éditeur, seul ils doivent le vendre, faire la promo (bon pour ceux qui ont de la chance de tomber sur un éditeur passionné, ils ne seront pas seul), alors qu'un américain, avant d'aller voir les éditeur, vont voir les agents. Ces agents vont promouvoir, vendre le produit livre (et s'ils sont sérieux, ces agents ne demandent pas d'acompte mais touchent un gros pourcentage sur le prix de vente, autant dire qu'ils se décarcassent), un éditeur américain ne va pas faire la fine bouche. Il ne va pas voir la qualité du texte (d'accord, j'exagère) mais le profit qu'ils peuvent en tirer. Combien de livre avez-vous vu avec un petit papier rouge en guise de marque-page où il y avait écrit: dans la lignée de Twilight, le nouveau Twilight, coup de coeur de Rick Riodan?
Attention, je ne dis pas que tout est une question de prix, je suis contente que Stephenie Meyer ait percé avec ses vampires scintillants, ça m'a permis de découvrir son autre roman: Âme Vagabonde que j'adore.

Donc en conclusion:
La SFFF est considéré par les français comme une récréation. Les anglo-saxon sont plus doué que nous pour ce genre de chose parce que nous sommes des adeptes de la belle parole...(à priori, que des clichés!)
Pourtant, nous sommes aussi doué que les autres, sauf qu'on aime pas copié ou être considéré comme des copieur. On veut être considéré comme des écrivains et pas comme des produits de consommation...  Sommes-nous plus exigeants? La question que je pose en cette fin de bablatage qui, en fin de compte n'a ni queue ni tête, est-ce que vous... simple lecteur, êtes-vous prêts à aller au-delà de vos préjugés? Et vous auteur, êtes vous prêt à faire fît de votre conscience pour vendre? Et moi? Auteur et lectrice, ou est-ce que je suis?

6 commentaires:

  1. A mort les préjugés ! Je ne peux que soutenir ton article, j'en partage les propos à 100% !

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  2. N'oublie pas que Balzac a écrit clairement du fantastique, avec au moins la Peau de Chagrin ;) Sans parler du courant romantisme où amour fleurtait avec mort, réel avec irréel...

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    1. exacte, mais je ne sais pas pourquoi, quand je parle de Balzac, je pense toujours Au chef d'Oeuvre Inachevée. Faut croire que cette nouvelle m'a marquée ^^

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  3. Je crois que j'avais donné mes 2 centimes là-dessus il y a quelques mois ici:
    http://merveilles1.over-blog.com/pourquoi-les-auteurs-anglo-saxons-dominent-ils-la-fantasy-ou-la-romance-en-france
    alors je ne vais pas tout réécrire, mais le problème n'est pas de savoir si Balzac a écrit du fantastique ou pas. Simplement c'était Un Grand Ecrivain du Passé. Effectivement, en France on a toujours tendance à se référer au passé, plutôt qu'au présent (alors au futur...). Du temps de Balzac, je suis sûre qu'on n'arrêtait pas de dire que les écrivains du siècle précédent (soit le 18ème), c'était mieux et du temps de Racine, les gens étaient convaincus que personne ne surpasserait jamais Homère!
    D'autre part, ça ne me gène pas, si je suis jamais publiée, d'être considérée comme un écrivain "de récréation". Je pense que Stendhal aurait été classifié ainsi. Les grands écrivains et les anonymes ne sont classés ainsi qu'à postériori. Par exemple, je ne pense pas que "Twilight" sera encore connu dans 50 ans. Au contraire, je pense qu'on se rappellera de l'univers dense de Harry Potter.
    Avec une telle situation, ce n'est pas la peine de se casser la tête à revendiquer un statut d'écrivain "intellectuel" (pourquoi en aurait-on besoin, d'ailleurs), mais simplement continuer d'écrire.

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    1. oui c'est sûr, je ne pensais pas que mes mots pouvaient être interprété comme ça. Je ne cherchais pas à qu'on convaincre que la SFFF était de la littérature "intellectuelle", je ne voulais pas qu'on sorte la SFF de sa cours de récré, je voulais qu'on arrête de penser qu'elle n'apporte rien au lecteur. Ce qui me gène, ce n'est pas qu'on considère la SFFF comme une distraction, mais c'est le ton condescendant, humiliant que les gens prennent quand ils en parlent.
      En fait je crois que j'ai fait un pétage de câble en entendant que des gens se permettaient de critiquer.
      Après je me suis rappelée que moi-même critiquai la SFFF Française il n'y a pas si longtemps. Alors en fait la colère contre les journalistes c'est retourné contre moi, et là j'ai dû dire tout et n'importe quoi, pourvu que ça sorte.
      Bon, ne toute façon, les gens ne seront jamais content (moi la première ^^ )

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