samedi 15 juin 2013

L'Après-dieux



Titre : L'Après-dieux

Auteur : Maëlig Duval

Editeur : Editions Griffe d'Encre

Nombre de pages : novella de 134 pages

Quatrième de couverture:
Albert est fonctionnaire au bureau de la reconstruction.
Il évalue de 1 à 5 les dégâts de la guerre civile dans les villages à reconstruire.
Il classe les organisations non gouvernementales de 1 à 9, selon leur niveau de sédition.
Mais quand il rencontre Eva et son fils, il doit se rendre à l’évidence : aucune échelle de valeur ne peut s’appliquer à eux
.


A lire absolument si on aime:
-La poésie
-Le destin
-Les fins pas toutes roses

A éviter si on cherche :

-une histoire glamour
-des personnages sans saveur
-la joie et la bonne humeur

L'avis du critique :

Pour être honnête, je suis mitigée. Je ne sais pas. Je suis perdue. Comme Albert, comme Paul, comme Irène et Eva. Ils ont connu les Dieux, leur parlaient avec honnêteté quand le désir s'en faisait sentir. Puis un jour, les Dieux sont partis, pourquoi? comment? personne ne sait. 

Depuis les hommes sont désemparés, perdus. Leurs plumes (qui apparaît à leur mort et s'envole pour se coller sur les ailes de Dieux) tombent et sèchent, deviennent ternes. Il n'y a plus de mort, plus d'espoir. 


Je suis partagée. A la fin de ma lecture j'étais mélancolique. Ce livre m'a (excusez le vocabulaire) fichu une sacrée claque dans la gueule. J'ai détesté les hommes, ces hommes qui ont eu la chance de rencontrer les Dieux mais qui les ont "détruit" (c'est pas vraiment un spoiler). J'ai haï ces Dieux rancuniers qui abandonnent leurs ouailles. Mais j'ai beau être en colère, je comprends et je les plains, eux, pauvres désœuvrés, torturés, abandonnés. 


Ce qu'il faut voir dans ce livre, c'est l'évolution de la conscience de l'homme. Il y a un avant-dieux, pendant-dieux et après-dieux, traité avec grâce et légèreté. 


Et il y a Georges, si touchant, si beau dans son innocence, dans sa soif de légende. Et il y a sa mère que l'innocence a quitté depuis longtemps. Une femme trahie, blessée, mais forte pour son fils. 

La brioche, murmura-t-elle, c'est doux, c'est chaud et ça se mange. ça fond sur la langue, ça réconforte. L'odeur de la brioche, c'est tout cela avec l'espoir en plus. L'odeur de la brioche, ça te réchauffe le ventre d'avance, ça emplit ton cœur d'amour et ça t'emmitoufle dans un gigantesque coussin moelleux.
C'est merveilleux.

Enfin, j'ai adoré ce livre, je l'ai avalé en une journée. Et même si la fin n'est pas celle que j'aurai souhaité, c'est celle qui fallait à ce livre. Une fin à l'image de la vie, ni complètement mauvaise, ni complètement bonne. Une fin qui nous reste au travers de la gorge tout en suscitant un brin d'espoir.

Je ne note pas les livres en générale, mais celui-ci mérite un 9,5/10, pour sa beauté, pour sa douceur, pour ce sentiment inexplicable qui me taraude depuis que je l'ai terminé.

Le petit plus du livre:

La couverture d'Alexandre Dainche, belle, sombre, mélancolique à l'image du livre.

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