Il y a des jours comme aujourd'hui où vous attendez un événement avec impatience. Où vous espérez, vous y croyez... Et puis il y a des soirs comme ce soir où la déception, la frustration, la peine vous accable. Alors vous ne demandez qu'une chose: pouvoir pleurer. Pleurer pour que votre coeur s'allège. Pour que l'étau se desserre, pour pouvoir respirer de nouveau... Mais rien à faire, pas l'ombre d'une larme ne se dessine au coin de votre oeil.
Alors commence une guerre avec vous-même. Vous essayez de retrouver le sourire, de dédramatiser, de toute façon c'est vous qui vous êtes monté la tête. Tout ça c'est de votre faute, personne d'autre n'est en cause. Et ça tourne, encore et encore. Savoir où, pourquoi, comment vous en êtes arrivé là.
Comment j'en suis arrivée là? Et cette foutue larme qui ne veut pas couler.
Pourquoi suis-je si triste? Pourquoi je me sens si seule? Pourquoi je n'arrive pas à pleurer? Suis-je devenue si dure?
J'ai tout essayé. Je tape contre les murs, pense à ce qui me manque, en bref, je me fais du mal. Du mal pour rien vue que la larme ne vient pas.
La solitude est la pire des maladies. Elle vous prend par surprise, vous assaille de questions, de reproches. Elle ne vous lâche plus, rend votre vie ingrate. Vous devenez aigri, irrespectueux, honteux. En un mot: triste.
Je ne désirais qu'une seule chose ce soir, combler ce manque dans mon coeur. Le remplir d'une douce mélodie. Je me contenterai de l'amertume.